Forum sino-arabe: Saïed plaide pour un ordre mondial plus juste

Dans son allocution, lors de la séance d'ouverture de la 10ème réunion ministérielle du Forum de la coopération sino-arabe, ce 30 mai à Pékin, le président Kais Saïed a souligné la nécessité d'œuvrer au renforcement de la coopération et à l'amélioration des relations tuniso-chinoises, établies depuis des décennies.

«Les différences conjoncturelles entre la Tunisie et la Chine n'ont pas empêché pas les deux pays à aspirer et à entreprendre, depuis soixante ans, la création de liens solides, ainsi qu'à en élever les perspectives», a-t-il déclaré.

Il a ajouté : «Du pays d'Ibn Khaldoun à celui de Confucius et d'autres philosophes et penseurs, la route n'était pas seulement celle de la soie, mais aussi une voie croisée de fertilisation intellectuelle et d'échanges commerciaux, nos peuples se connaissant depuis des centaines de décennies».

Le chef de ľEtat a, dans ce sens, appelé à la poursuite de la coopération et du travail commun, pour écrire une nouvelle histoire, où prévaudrait une justice pour tous, basée sur la liberté et la volonté conjointe de coopérer et de collaborer.« la Tunisie, dont le peuple veut la justice chez lui, la recherche au niveau mondial».
 
Il a précisé que la coopération et la collaboration sont nécessires pour assurer ce qu'il a décrit comme "les questions les plus importantes de la vie, à savoir les droits de l'homme fondamentaux, que sont notamment le droit à la santé, au travail, au transport, à l'éducation, à un emploi stable et à un salaire décent".

Kais Saïed a, par ailleurs, indiqué que l'impact de la différence des potentiels entre les pays pouvait être atténué, par ľeffort et la coopération pour créer les conditions idoines à la production, ce qui ne peut que stabiliser la situation, non seulement au sein des pays, mais dans le monde entier,

«Mais la façon dont la division du travail s'est faite, pendant des siècles, est injuste et a conduit à la propagation de la pauvreté, de l'ignorance et de la migration irrégulière», a relevé le président de la République, qui a déploré que "les êtres humains et leurs organes vitaux soient devenus une marchandise pour les réseaux criminels et terroristes".

«Au cours des dernières décennies, la situation a été exacerbée par la chaleur et la pénurie d'eau dans une situation environnementale et énergétique qui a déséquilibré la nature, ce qui a eu un impact négatif sur les êtres humains», a-t-il ajouté.

Après avoir abordé, les déséquilibres provoqués contre le cours de la nature qui ont entraîné réchauffement climatique, pénurie ďeau et crises environnementales sans précédent, Saïed a enchaîné avec les droits de l'Homme fondamentaux qui ne doivent pas rester de simples règles dans les textes juridiques, à l'échelle nationale ou internationales, parfois sans aucun effet dans la réalité. ''Les droits des êtres humains doivent être les mêmes dans toutes les parties du monde", a-t-il affirmé, en référence allusive aux exactions commises par l'entité sioniste qui, avec le soutien de puissances occidentales, fait fi de toutes les lois interntionales et des valeurs universelles élémentaires.

Le Président de la République a conclu son intervention en affirmant : ''Nous sommes ici à Pékin pour semer, non une, mais des idées, à partir desquelles un mouvement va se développer, dont nous récolterons un meilleur destin commun... Et si l'or a une valeur, la sagesse arabo-chinoise est hors de prix et dans le combat entre eau et roche, c'est toujours l'eau qui l'emporte".